Initiateur : Mark Lee Hunter, membre actif du Global Investigative Journalims Network gijn.org
Rapporteur : Jérémie Poiroux & Julien Le Bot
Editeur : Cédric Motte
Mots clés : mutualisation des ressources, des recherches, des pratiques, des données.
Question de Mark à chacun : qu'aimez-vous dans l'investigation ? Les réponses :
- le temps long
- la recherche
- les étapes de l'enquête
"Il ne faut pas limiter la perspective à la situation française" - la France a été absente du réseau global depuis quelques années. il n' y a jamais eu de Français dans le réseau global.
Il existe tout un réseau d'information et d'échanges qui existe au niveau international.
Le réseau global - gijn.org : nous sommes une organisation de collaboration et d'échanges d'idées et, deuxièmement, nous sommes un lieu de réflexion et de développement.
C'est ainsi que nous avons développé la méthode globale d'investigation et, par exemple, fait l'offshore leaks
L'époque du cavalier seul est terminée. Il faut collaborer. Il faut travailler avec les autres. Il faut une certaine humilité pour collaborer.
C'est aussi un lieu de financement, les bailleurs de fonds soutiennent le réseau. Nous faisons des recherches aussi sur la manière de gagner sa vie à travers l'investigation. Nous faisons par exemple des steak out communauté. Nous avons aussi des projets sur la distribution des nouvelles et la manière de les monétiser.
La question de l'investissement est importante. Pendant longtemps, la gestion des projets d'investigation a été lamentable.
Troisième chose : trouver d'autres possibilités de financement. le journalisme d'investigation a pendant des années été le seul secteur où on accumulait des données avant de les brûler. Nous ne sommes qu'au début de la monétisation des datas. Désormais nous devons réfléchir à cette monétisation.
Nous devons imaginer de nouvelles formes de revenus pour le journalisme. Nous ne sommes pas les seuls dans cette situation. L'industrie musicale est passée par là à la fin des années 1990. Le problème des journalistes est que nous avons toujours considéré l'activité économique de haut. Or il faut réfléchir à la manière de générer nos propres revenus.
La question des financements : en France, on ne peut pas être financé par une fondation parce que le journalisme n'est pas considéré comme d'utilité publique. -> Pro Publica n'a jamais dû se poser la question de la monétisation de ses datas.
Exemple de monétisation des datas : une base de données sur les résidences secondaires.
Data Harvest, à Bruxelles les 9 et 10 mai : conférence autour du travail sur les données et travail en commun sur les aides de la PAC. Chacun vient fournir les données de son pays.
Aujourd'hui les entreprises sont multinationales, donc les enquêtes doivent être multinationales. Le journaliste doit se mondialiser pour être efficace.
Offshore leaks s'est organisé sur une base nationale : chacun a récolté les infos dans sa sphère. La clé : créer un modèle basé sur le data.
Une interview c'est du data aussi. La grande question est ce que nous en faisons. Exemple de Journalisme ++ et leur plate-forme : www.detective.io : ils ont un modèle de recherche, outil qui nourrit aussi leur modèle économique.
Mettre les archives en mutualisation. Julien : a une boîte Yakwala, qui a travaillé avec des données Recommandation connexe : les journalistes peuvent se mettre au service d'ONG, qui ont parfois des budgets importants pour des enquêtes.
Le modèle des médias objectifs est périmé - C'est le PEW institute qui le constate (source ? - ndlr). L'éthique professionnelle est en train de changer. Ce qui compte, c'est la transparence...
... et le crowdfunding peut participer à cette transparence. Construire des bouts de modèles économiques avec des pools journalistes. En France : radar.com petite entreprise rentable qui faisait de la vérification. Les choses changent. Les grands médias ne sont plus maîtres du jeu.
“Je recommanderais à tout jeune journaliste de travailler pour un avocat afin comprendre comment il travaille”
Mise en réseau de la collecte de données - qui peut être une voie de monétisation. Il faut mutualiser la méthode et la recherche. Pourquoi bosser en collaboration ? Ce qui est important dans ce genre de boulot, c'est le réseau. On ne peut pas toujours avoir des réseaux dans tout.
Il faut aussi échanger les "mauvaises pratiques" que l'on voit dans son pays peut donner des idées aux confrères étrangers.
Apparaissent aussi des Clusters de journalistes dans la même spécialisation.